Par smart building, on entend un bâtiment pensé pour accommoder de manière automatisée les besoins de ses usagers. Ces besoins peuvent concerner leur confort, la sécurité, ou encore les communications. Le Smart Building est donc nécessairement un bâtiment connecté, c’est-à-dire conçu avec des technologies qui améliorent les conditions d’usages des locaux et qui garantissent une meilleure exploitation par les gestionnaires immobiliers. Les coûts d'exploitation tendent à s’optimiser et les opérations de maintenance sont facilités.
Les réglementations thermiques issues notamment des conclusions du Grenelle de l’Environnement de 2007, et du Plan Bâtiment constitué par les parties prenantes du secteur immobilier depuis lors, ont contraint les promoteurs immobiliers à penser le smart building comme une solution de contrôle de la consommation énergétique. D’autres dispositifs digitaux se sont développés dans cette notion de smart building, comme des systèmes élaborés de contrôle d’accès, garantissant aussi une plus grande sûreté aux occupants. À l’échelle de la ville, les technologies sont également utilisées pour améliorer la qualité des services aux administrés ou réduire ses budgets de fonctionnement. On parle alors de smart city ou de “ville intelligente”.
Les attentes des entreprises en terme de facilités d’usages, de dématérialisation, de mobilité ou de communication, ont poussé les bâtiments à intensifier leur digitalisation et à aller vers le smart building. Un outil d'authentification des visiteurs à l’accueil du bâtiment, la flexibilité d’entrer dans un bâtiment en horaires décalés, font partie des bénéfices concrets du smart building. Ainsi, le secteur immobilier s’est saisi du Big Data et des Smart Building Operating Systems pour collecter de la donnée et la transformer en information utile à ses usagers ou à ses exploitants. Dans un esprit smart building, les données pertinentes connectées par des APIs permettent aussi une meilleure communication entre propriétaire d’un bâtiment, bailleur, gestionnaire immobilier.
Comme pour le smart building, le principe des villes intelligentes, ou smart cities, est de s’appuyer sur l’innovation et les nouvelles technologies pour apporter une meilleure qualité de service aux citoyens, faciliter la communication et diminuer les coûts associés. Par exemple, la modélisation des données collectées sur une la voirie ou sur un îlot de bâtiments permet d’anticiper une éventuelle dégradation liée au trafic ou aux usages. Les smart cities entendent aussi donner plus de place aux habitants dans l’action politique par des processus de e-participation. L’enjeu des smart cities est d’améliorer la qualité de vie de ses usagers sans faire de compromis sur le droit au respect de la vie privée.
Le smart building intéressera tous les bâtiments soucieux de l’optimisation de leurs coûts de maintenance, de leur consommation énergétique, de la sûreté et du bien-être des occupants, et enfin de l’optimisation des espaces. Il est plus facile de concevoir un nouveau bâtiment smart building by design que de digitaliser un bâtiment a posteriori en installant de l’IoT - c’est-à-dire des objets connectés, par exemple des capteurs de qualité de l’air ou du contrôle d’accès smartphone. Un immeuble construit dans un esprit smart building induit parfois un surcoût à l’investissement mais peut s’avérer rentable en considérant des charges d’exploitation plus modérées.
Une des clés du smart building est l’interopérabilité. Il existe des applications très performantes de comptage de visiteurs, de contrôle d’accès aux bâtiments ou encore de gestion de réservation de salles et d’autres ressources du bâtiment telles des casiers, etc. Pour prétendre au smart building, tous les logiciels en place doivent fonctionner dans une logique d’ouverture pour que les données communiquent entre elles. L’enjeu est de proposer un parcours sans couture aux visiteurs du bâtiment. Le logiciel de gestion des accès physique doit communiquer avec les solutions digitales d’accueil des visiteurs, mais aussi de réservation de salles, d’animation de communautés, d’affichage digital, ou encore de facturation des locataires ou des membres.
Dans le cadre d’un smart building, le gestionnaire immobilier se doit de fournir une expérience d’accès unifiée à ses occupants. Ainsi, dans une logique d’interopérabilité, les meilleurs systèmes de contrôle d’accès proposent une gestion intelligente des entrées visiteurs et de leur circulation dans tout un bâtiment voire sur à l’échelle de plusieurs sites, parfois dans des pays différents. La crise sanitaire COVID-19 et le risque terroriste latent ont encore accentué l’importance du contrôle d’accès dans le smart building. Les gestionnaires immobiliers ont l’obligation de parfaitement maîtriser le contrôle d’identité des visiteurs, de gérer facilement des restrictions d’accès et d’avoir une visibilité fine de l’occupation de leurs locaux.