Coworking : Quel futur après la crise Covid-19 ?
Replay webinar du 10/06/2020
Le mois dernier, Welcomr se joignait à Coworkintel et invitait la communauté des espaces de coworking et tiers-lieux présents à travers le monde, à répondre à quelques questions. L’objectif ? Prendre la mesure de l'impact de la crise actuelle sur le marché du coworking.
Mercredi 10 juin 2020, Ben Tannenbaum, co-fondateur de CoworkIntel nous présentait les résultats de cette étude dédiée et à destination de la communauté internationale des acteurs du coworking, à l’occasion de l’un de nos webinars.
Mesurer l’impact de la crise Covid-19 sur le marché du coworking
Coworkintel, entreprise de benchmarking spécialisée sur les espaces de travail flexibles, a mené cette étude internationale afin de mesurer l’impact du Covid dans le monde du coworking. Cette entreprise de data intelligence a notamment pu s’appuyer sur différents partenaires de choix, parmi lesquels le réseau Coworkin France, dont l’objectif est de contribuer au développement et à la promotion des espaces de coworking et des tiers-lieux, et Welcomr, en tant qu’acteur des proptech (technologies au service de l’immobilier) et spécialiste du contrôle d’accès en mode SaaS ; et ainsi collecter un maximum de données représentatives, en réponse à une problématique qui touche actuellement toute la communauté du coworking.
Quels acteurs du coworking ont répondu à l’enquête ?
Au total, ce sont plus de 300 espaces de coworking à travers le monde qui ont pris le temps de répondre au formulaire de Coworkintel. Le panel de répondants se compose pour une large majorité, d’opérateurs indépendants de taille moyenne à petite, dont les espaces de 650 m2 en moyenne, sont ouverts depuis environ 2,5 ans. Les 48 pays/régions du monde représentés comptent notamment : La France, très largement représentée, mais aussi l’Espagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et l’Amérique Latine.
Quel impact sur le taux d’occupation des espaces de coworking ?
Au sortir du confinement, on remarque sans surprise une baisse du taux d’occupation dans toutes les régions du monde, et la plupart des répondants s’attendent à une reprise de ce taux d’occupation au même niveau que celui d’avant la crise d’ici janvier 2021. Cette baisse se constate partout en Europe, même si l’Allemagne a été relativement moins touchée, sans doute en raison des décisions de l’état et des mesures de confinement qui y ont été appliquées de manière moins radicale. Cette étude a également permis de mettre en lumière, le fait que les espaces de coworking mettent en moyenne 4 à 5 pour atteindre leur seuil de rentabilité (80%). Les espaces avec la plus grande ancienneté avaient pour beaucoup des taux d’occupation plus élevés avant la crise. Toutefois, ce sont eux qui ont probablement été le plus durement impactés.
Quelles conséquences en terme d’emploi pour le marché du coworking ?
La baisse moyenne du taux d’occupation estimée à près de 60% est significative, mais elle cache une véritable tragédie : pas moins d’un quart des opérateurs d’espaces de coworking, ont perdu leur emploi. En effet, les difficultés financières n’ont pas tardé à se faire ressentir, laissant planner le doute. Face à cette situation parfois précaire, de nombreux opérateurs ont du tenter de renégocier leurs baux. A noter que ce sont surtout les espaces les plus anciens et les plus petits qui ont été les plus à même de renégocier leurs baux. Le nombre d’employés dans les plus petits espaces, qui restent optimistes face à la crise, n’a finalement que peu évolué pendant le confinement, contrairement aux espaces qui sont plus anciens et qui ont pu renégocier leurs baux et diminuer dans le même temps leurs effectifs. In fine, si plus de 60% des espaces n’ont pas subit de perte de leur effectif, 10% ont quant à eux malheureusement du cesser toute activité.
Que dire de la situation pour les acteurs du coworking en France ?
En France, le gouvernement a notamment mis en place différentes mesures de soutien aux entreprises comme la possibilité pour certaines structures, d’étaler les délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales, le rééchelonnement des crédits bancaires, le report du paiement des loyers, des factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petits espaces de coworking, ou encore l’allocation de subventions de la part de l’Etat.
Mais on note également pendant toute cette période de confinement, et encore aujourd’hui, un véritable élan de solidarité et une certaine dynamique de groupe. De nombreux rassemblements et réseaux se sont créés ou consolidés pour maintenir la communauté en ligne et fédérer les différents acteurs du coworking, tant au niveau régional que national. C’est d’ailleurs dans cette dynamique de groupe que l’étude de Coworkintel prend tout son sens. Vous pouvez accéder aux résultats de l'étude de Coworkintel en cliquant ici.
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